Jean-Baptiste Clèment
Né dans une famille aisée, fils d'un riche meunier de Montfermeil, il quitte très jeune le foyer. Dès l'âge de 14 ans, il exerce le métier de garnisseur de cuivre, métier qu'il qualifiait lui-même de plus insignifiant de tous les métiers. Il exerce encore plusieurs autres métiers et rejoint Paris où il côtoie des journalistes écrivant dans des journaux socialistes, notamment « Le Cri du peuple » de Jules Vallès. En 1867, il doit se réfugier en Belgique, où il publie la célèbre chanson Le Temps des cerises. Revenu à Paris, il collabore à divers journaux d'opposition au Second Empire, tels que La Réforme de Charles Delescluze et Auguste Vermorel. À cette époque, la liberté de presse est bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui et Jean Baptiste Clément est condamné pour avoir publié un journal non cautionné par l'empereur.
Il réussit à fuir Paris, gagne la Belgique et se réfugie à Londres, où il poursuit son combat. Condamné à mort par contumace en 1874, il est amnistié en 1879 et rentre à Paris après l'amnistie générale de 1880.
En 1885, il fonde le cercle d'études socialiste, l'Étincelle de Charleville, et la Fédération socialiste des Ardennes. Il est initié comme franc-maçon en 1898 à la Loge « Les Rénovateurs » à Clichy, près de Paris.
Lorsqu'il fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise le 26 février 1903, entre quatre et cinq mille personnes assistèrent à la cérémonie.
Selon l'un de ses amis : « Le souvenir d'un tel homme ne s'effacera jamais, la distance et le temps le rendent plus cher encore à ceux qui purent apprécier toutes les qualités foncièrement bonnes de son cœur de beau poète et de prolétaire révolté contre toutes les injustices sociales... Et pourtant, jamais propagandiste ne fut autant vilipendé que Jean-Baptiste Clément. Mais rien ne l'arrêtait : ni les condamnations, ni les méchancetés capitalistes, ni l'indifférence ouvrière. Ce fut vraiment une grande figure de l'époque héroïque du socialisme. »
<Sources Wikipédia>
A Croire que déjà dans le Cri du Peuple Clément apostrophait notre Empereur à nous.
« Cruelle dérision ! Vous voulez représenter le peuple et vous ne connaissez pas le premier mot de sa malheureuse existence ».